Ecrite en deux mois et tournée en un mois et demi, Lazy Company, c’est la bonne surprise en comédie française qui débarque sur OCS dès le 18 janvier prochain à 22h15. Une comédie déjantée sur fond de Seconde Guerre mondiale qui va tout fracasser sur son passage. Booyah !
Ils sont quatre, ils sont américains, parachutistes pour l’armée et prêt à se lancer en Normandie pour le grand débarquement. Si le monde est en guerre, eux ont bien l’intention de rester en vie et de croiser des françaises aussi un peu… Maladroits, un peu lâches, attachants, ils sont la lie de toute l’alliance transatlantique. Alors que faire, à part les réunir pour mieux les surveiller ? Ensemble, ils forment l’unité la plus spéciale de toute l’Armée américaine. Quatre abrutis qui, sans le faire exprès, vont changer le cours de l’Histoire. Ce sont la Lazy Company.
De l’art d’être complètement barjot
Lazy Company est un melting pot des plus impressionnants pour une comédie détonante qui séduira à coup sûr les téléspectateurs et les sériephiles. Issue des esprits complètement déjantés et survoltés de Samuel Bodin et Alexandre Phillip (dans le rôle du Caporal Niels), cette première saison composée de 10 épisodes de 26 minutes est prometteuse et envoie du lourd, tant côté technique que niveau comédie.
Lazy Company, c’est un peu l’art d’être complètement barjot à l’échelle d’une des plus grandes guerres de l’Histoire. Pour être plus précis, prenez l’humour de Kaamelott ou Hero Corp, celui des western spaghetti d’époque comme la trilogie Trinita ou De l’or pour les braves, mélangez-le avec celui de Community, la puissance dramatique de Band of Brothers avec une pincée de références aux comics voire à Star Wars et un niveau technique comparable à l’esthétique visuelle de Il faut sauver le Soldat Ryan. Et vous obtenez Lazy Company. Un mélange improbable mais tellement réel, que ce soit dans l’écriture de personnages potaches et nuancés, ou dans l’effort technique, pour une comédie de genre qui ne se prend pas au sérieux et qui fonctionne sur tous les plans.
L’héritage des grands rencontre la pop culture
La carte du mélange des genres, les créateurs la jouent jusqu’au bout. Avec ses airs de Western, tant dans la réalisation que par le choix de sa musique très inspirée par le Maître Ennio Morricone et composée par Janski Beeeats (assez proche de ce qu’on entend dans les bandes originales de Trinita ou Le bon, la brute et le Truand) que dans son écriture scénaristique. Au script on ne se gêne pas pour caler des citations de Songe d’une Nuit d’été de Shakespeare suivi par un « booyah » qu’on pourrait entendre dans une sitcom américaine du genre de How I met your Mother ou Community. Un véritable mariage entre tradition théâtrale, comédie d’antan, influence des films d’aventures des années 80 avec ce qui existe de plus survolté en comédie actuelle, notamment américaine.
Challenge Completed
Même si la 7ème compagnie est une comédie sur fond d’occupation et de Grande Guerre, en général, faire de la Seconde Guerre Mondiale une comédie décalée, déjantée, voire perchée, est un pari assez risqué. Un pari pourtant relevé haut la main, dans Lazy Company, un peu dans la veine de Kaamelott, qui elle aussi mélange héritage historique et comique de situation, loin de l’humour de Papa Schultz ou de la 7ème compagnie. Lazy Company avec ses scènes tendres, ses scènes complètement barrées, ses scènes d’humour un poil scabreux, ses élans d’aventures, son épisode musical (oui vous lisez bien musical) ses personnages nazis aux accents très stéréotypés (voire volontairement ratés) révolutionne à sa manière la comédie « à la française ». Les personnages historiques que nous connaissons tous mènent le spectateur vers une aventure tout en dérision dans laquelle on se plonge très vite et on se laisse emmener au fil des épisodes. Ainsi, le spectateur rencontrera un Winston Churchill parieur, friand de gage avec des «cou de chat», un Général De Gaulle des plus lents comme dans ses célèbres discours et des plus drôles, et un Hitler des plus exquis.
(N.B : « Hitler » et l’adjectif « exquis » font un peu figures d’oxymores et de notions antithétiques, on vous l’accorde, mais le Cerveau ne voyant pas comment décrire correctement le personnage historique mais psychédélique imaginé par Alexandre Phillip et Samuel Bodin, incarné brillament par Quentin Baillot, se contentera de dire que Hitler est exquis, mais seulement dans ce contexte/ Note du Cerveau- On ne sait jamais).
Un délire de potes –saison 1
On ne vous gâchera pas la surprise d’autres personnages vaguement inspirés par Marvel et l’univers de Joss Whedon, ou de grands méchants iconiques issus de la pop culture. Lazy Company, c’est le mariage réussi de deux univers, qui en théorie ne pouvait pas s’unir. Et ça se salue.
Lazy Company, est un sacré délire de potes. Un délire de potes de haut niveau que l’on peut aisément comparer au ton de Seth MacFarlane ou des blagues très masculines de Very Bad Trip. Un délire de potes qui se sent à l’écran, surtout grâce à ses acteurs encore méconnus du PAF et la prestation d’Alban Lenoir, toujours dans le registre comique, mais assez différente de ses expériences aux côtés des frères Astier. Plus besoin d’attendre l’hypothétique sortie d’Iron Sky pour une franche rigolade sur la thématique nazie, Lazy Company le fait très bien et avec brio pour un premier essai. En attendant la saison 2, en cours d’écriture d’après les créateurs de la série.
Bande Annonce – Lazy Company – OCS dès le 18 janvier
Lazy Company : les 5 premières minutes – extrait… par OCS
Crédit photos : © Empreinte Digitale – Six Pieds sur Terre
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